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On priorise des produits qui sont bons à manger plutôt que bons à vendre

Le 18 févr. 2019 nous répondions au questions d'Aurélie Pintat de Freshhplaza.


 

En recherche constante de produits de qualité qui aient une identité gustative, Apifood a été l’un des premiers à importer l’orange feuille du Portugal. « Cela nous a pris 4 ou 5 années avant de développer une marque. Il a fallu trouver le bon produit, les bons producteurs, le bon terroir et une régularité dans l’approvisionnement, pour se différencier des oranges espagnoles déjà commercialisées en France et en Belgique. C’est comme cela que nous nous sommes arrêtés sur le terroir de l’Algarve au Portugal où les oranges feuilles sont certifiées IGP (Indication Géographique Protégée). L’IGP nous a effectivement paru être le seul moyen pour garantir l’origine du produit, caractérisé par une jutosité constante et un goût sucré toute l’année » explique Eric Tastayre, gérant d’Apifood qui précise maintenant que la marque Agrumine est en constante évolution depuis ces 7 dernières années.

« Si ce n’est pas bon, alors on ne fait pas ! »
Eric est très clair, il ne commerciale que les produits dont il est sûr de la qualité gustative : « On commence la campagne vers le 15 novembre quand on est sûr que les premières oranges feuilles sont gustativement bonnes. Et si ce n’est pas le cas, alors on ne vendra pas la marque cette année-là ». Et pour garantir la qualité de ses agrumes, des contrôles sur tous les produits sont faits au Portugal, puis à l’arrivée des camions à Montauban, avant d’être livrés chez les clients. « Le but du jeu, c’est que quel que soit l’endroit où l’on goûte de l’Agrumine, le produit soit bon » affirme Eric.

L’Agrumine regroupe principalement trois variétés : la Newhall – dont Eric et sa femme ont proposé le jus délicieusement sucré au salon du Fruit Logistica, la Navelate et la Valencia. (Plus d’informations sur les variétés ici)

 

 

Une qualité gustative constante et une esthétique qui s’améliore
« Aujourd’hui, on cherche à améliorer l’esthétique des oranges portugaises. Car même s’il n’y a pas de régularité dans le goût, l’orange espagnole est très bien travaillée de manière esthétique. Contrairement aux oranges portugaises qui ont une qualité gustative constante mais sont visuellement moins attrayantes. Mais comme la demande sur le marché portugais est croissante, l’esthétique s’arrange aussi petit à petit. Et c’est important car le consommateur y est sensible ». Eric poursuit : « C’est pour cela que le travail de la marque est primordial car si les consommateurs l’associent à un bon goût, pour nous c’est gagné. Mais pour cela il faut être constant ».

« L’éthique est importante, nous souhaitons privilégier une agriculture locale »
« On a aussi initialement choisi l’orange feuille du Portugal pour la différencier dans les rayons de l’orange espagnole sans feuille. Mais aujourd’hui, on développe également petit à petit d’autres produits portugais comme l’orange non feuille, la clémentine et le citron. En revanche, aucun produit que l’on choisira de développer au Portugal ne rentrera en concurrence avec nos producteurs français. On est spécialisé prunes, raisins et poires françaises sur les produits français, et agrumes et poires Rocha sur le Portugal. Éthiquement parlant, je ne trouve pas cela correct d’importer des produits d’un autre pays quand on peut les cultiver chez nous. Même dans un contexte européen et de libre-échange entre les pays. Je veux privilégier une agriculture locale », conclut Eric.

 

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